Des éclairs de Jean Echenoz. CL en francès
La novel·la Des éclairs de Jean Echenoz acompanyarà els clubaries durant la sessió del mes d’abril del club en francès de la biblioteca Joan Oliva.
Énigmatique et théâtral, ménageant ses éclairages et ses effets, Gregor joint à ses dons d’orateur ceux de comédien et de prestidigitateur asymptote du magicien. S’agissant de prouver avant toute chose la sûreté du procédé alternatif, il saisit de la main gauche un fil provenant d’une bobine où circule un courant à forte tension, puis de la droite s’empare d’un tube et voici que le tube, à la stupéfaction de la salle, s’illumine aussitôt. La preuve est ainsi faite que, traversant sa personne, l’électricité ne l’affecte en rien. Certes, pour effectuer cette démonstration, Gregor a eu recours à un courant à haute fréquence ne pouvant pénétrer dans le corps mais circulant sans aucun risque à sa périphérie, donc léger subterfuge, très légère tricherie mais qu’importe : conviction du public et succès assuré.
Jean Echenoz.
Chers lecteurs/ lectrices,
Ce mois-ci nous lisons Des éclairs, troisième des biographies romancées écrites par l’écrivain Jean Echenoz après celle de Ravel où il narre la vie de ce célèbre musicien et Courir où il parle de Zatopek, un des plus grands coureur de fond du vingtième siècle.

Dans le livre Des éclairs, Échenoz s’inspire de l’homme de science Nikola Tesla, inventeur et ingénieur d’origine serbe, arrivé aux États-Unis à l’âge de 28 ans et considéré comme étant l’un des plus grands scientifiques de l’histoire de la technologie.
Il y parle de la guerre des courants déclarée à la fin du dix-neuvième siècle, aux États-Unis avec d’un côté les partisans du courant continu (comme Edison) et de l’autre, ceux du courant alternatif (comme Westinghouse et Tesla).
N’hésitez pas à jeter un coup d’oeil au lien ci-dessous!
Sous le nom de Gregor, Echenoz dépeint l’archétype du savant fou, véritable génie aux multiples idées et à la capacité extraordinaire et inventive, entièrement tourné vers la science. Un domaine qui est sa vie et l’intéresse bien plus que le profit, chose que d’autres sauront en tirer profit.
Le style qu’il utilise dans son récit est rapide, impassible et ludique à la fois, avec une bonne dose d’humeur par les anecdotes qu’il explique sur Gregor, ses manies incroyables,etc.
L’auteur
Jean Echenoz est un écrivain et romancier, né à Orange en 1947.
Il est connu pour explorer les différentes formes du romanesque, en essayer divers genres (policier, aventures, science-fiction, espionnage) et en jouer avec une grande liberté en proposant ses propres variations sur un thème.

Echenoz n’hésite pas à dire lui-même qu’il n’est ni un historien ni un biographe, quand on lui demande pourquoi il utilise la mention roman lorsque son livre retrace une vie. Il répond en disant qu’il écrit de la fiction.
Il a co-rédigé les scénarios de quelques films, dont “Le Rose et le Blanc” (1982) de Robert Pansard-Besson, ou l’adaptation cinématographique de son roman “Cherokee” (1991) par Pascal Ortega.
Sa carrière littéraire est couronnée de succès. Il a remporté le prix Médicis en 1983 pour “Cherokee”, le prix Novembre 1995 pour “Les Grandes Blondes” et le prix Goncourt en 1999 pour “Je m’en vais”.
Nommé ambassadeur inter-culturel de l’UNESCO en 2013, il commence à être honoré pour l’ensemble de son œuvre à partir de 2016. Il reçoit le prix de la BnF 2013, suivi du prix Ulysse 2014. Jean Echenoz revient en 2020 avec un polar, “Vie de Gérard Fulmard”.
Je vous souhaite une bonne lecture et vous attends pour le commentaire de ce livre , à la Sala Noble de la Casa Olivella, mardi 19/04/2022 à 16h30.