La servante écarlate de Margaret Atwood. CLF

La servante écarlate de Margaret Atwood és la novel·la que es comentarà en la sessió del club de lectura de francès de la biblioteca Joan Oliva i Milà.

« Notre fonction est la reproduction : nous ne sommes pas des concubines, des geishas ni des courtisanes. Au contraire : tout a été fait pour nous éliminer de ces catégories. Rien en nous ne doit séduire, aucune latitude n’est autorisée pour que fleurissent des désirs secrets, nulle faveur particulière ne doit être extorquée par des cajoleries, ni de part ni d’autre ; l’amour ne doit trouver aucune prise. Nous sommes des utérus à deux pattes, un point c’est tout : vases sacrés, calices ambulants. »
Margaret Atwood

Chers lecteurs/ lectrices,

Ce mois-ci nous lisons un livre traduit en français d’une romancière, poétesse et critique littéraire canadienne, Margaret Atwood (Ottawa, 1939) très appréciée et très connue.

Son roman, La servante écarlate est considéré un classique de la littérature anglaise. En 1987, lors de sa parution, il avait obtenu le prix Arthur C.Clarke mais vous en avez sans doute entendu parler lorsqu’il a été objet d’une série télévisée en 2017 qui a triomphé au gala des Emmy remportant plusieurs prix et dont la thématique donne des frissons dans le dos si on y réfléchit bien et on s’interroge sur nos libertés fondamentales…

Ce livre se rattache à un sous-genre de la science-fiction , la dystopie dont nous vient immédiatement en tête “Fahrenheit 451” où l’interdiction de la lecture, de Ray Bradbury ou encore “Un monde heureux” où naître dans un laboratoire d’Aldous Huxley pour citer les plus connus.

Si vous aimez ce sous-genre, il y a le choix dans la littérature avec d’autres livres qui mettent en place des sociétés néfastes et imaginaires. Moi j’y ai trouvé un certain rapport pour ce qui est la dépersonnalisation et l’abolition de l’individualité, l’absence absolu de sentiments et la mémoire avec le livre “Auprès de moi toujours” que j’avais lu en espagnol de l’écrivain Kazuo Ishiguro, romancier britannique d’origine japonaise, prix Nobel 2017 que je vous recommande aussi.

L’histoire

Suite aux convulsions politiques du moment, une nouvelle classe dirigeante ultra-conservatrice,les fils de Jacob, émerge au pouvoir des États-Unis instaurant un régime totalitaire et puritain très cruel. Dans la société de Gilead, suite à une chute spectaculaire de la natalité, nous suivons de près à Defred, une servante toute habillée de rouge qui va devenir propriété du Commandant (Fred) et de son épouse. Alors qu’elle se souvient de sa vie antérieure, elle n’a dorénavant aucun droit et aucune liberté, est constamment surveillée, recluse et ne doit qu’obéir au nouvel ordre.

Elle est rattachée à une caste dont l’unique fonction est celle de procréer comme toutes les autres servantes écarlates ayant cette même destinée, être obligatoirement mère porteuse… je ne vous en dis pas plus long…À vous d’en tirer vos conclusions!

L’auteure

Margaret Atwood a commencé à écrire à l’âge de seize ans, a fait des études de philologie anglaise et a été professeure dans les universités de Mont-Réal, Toronto et New-York. Elle a plusieurs titres honoris causa et elle est adscrite á l’Allée des célébrités canadiennes à Ontario depuis 2001.

En 2015, elle a publié “C’est le cœur qui lâche en dernier”, a remporté le prix Booker en 2019 et 2020 pour les romans “Les testaments “, suite de “La servante écarlate” et “Le tueur aveugle”.

Je vous joins ce lien de france-inter et je vous anime à écouter Margaret Atwood qui exprime bien ses idées sur le féminisme dans son sens large et d’autres questions d’ordre social et politique!